L'union semblait opportune. En LBO depuis fin 2019 avec Pechel et Omnes, Jems s'imaginait redynamiser sa politique de croissance externe, après trois build up réalisés en un plus de trois ans. De son côté, Meanings Capital Partners « était à la recherche d'un premier deal dans le domaine des services numériques, souhaitait se positionner auprès d'un industriel important des données, évoque André Renaison, associé au sein de la firme forte d'1 Md€ d'actifs sous gestion. Nous connaissions Pechel, ainsi que les dirigeants, dont Jacques Benhamou, qui avaient amorcé une réflexion quant à l'arrivée de nouveaux fonds au capital de la société. » Les relations, nées de gré à gré, furent ensuite supervisées par Rothschild & Co, - déjà présent lors du premier LBO-, après les arrivées d'Amundi PEF et Africinvest sur invitation de Meanings Capital Partners.
Un peu plus de 60 % des parts
Ensemble, les trois fonds, qui prennent le relais du précédent duo, détiennent aujourd'hui un peu plus de 60 % des parts, - le solde demeurant dans les mains du management-, au terme d'un LBO bis qui valoriserait l'ESN parisienne entre 140 et 150 M€, selon nos informations. Le groupe, qui avait mis en place un attelage dette senior, provenant d'un pool bancaire constitué de Banque Palatine et Société Générale, et dette mezzanine apportée par Idinvest Partners lors de la première opération, complète l'apport en fonds propres par une dette unitranche arrangée par Eurazeo, tournant autour d'un levier de quatre fois l'Ebitda, toujours selon nos informations.
200 M€ de revenus visés en 2027
Avec l'appui de Pechel et d'Omnes, Jems est passé de 50 M€ de chiffre d'affaires en 2019 à 74 M€ de revenus l'année dernière. Le spécialiste de la fabrication de patrimoine de données et de produits data (data manufacturing) veut devenir leader européen des services dans ce domaine et devenir la référence en termes de Green IT et de numérique responsable. Ses trois acquisitions finalisées (DTA Ingénierie, BeMore Services, Anais Digital, voir sa fiche ci-dessous) lui ont permis de renforcer sa position dans des secteurs tels que la banque, le luxe et l’industrie, mais aussi de se déployer à l'international, en Belgique et en Suisse notamment. Des pays dans lesquels l'entreprise de 745 personnes espère se renforcer, à travers de nouveaux rachats, mais également en Allemagne et en Espagne. Jems, qui veut aussi doper sa croissance organique au Maroc, vise un chiffre d'affaires de 200 M€ à l'horizon 2027. De acquisitions pourraient voir le jour à la fin du second semestre de cette année.