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Cession d’Hédiard : une double opération trace l’avenir de la marque


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Le plan de reprise d'Hédiard s'inscrit dans une volonté de pérennisation de la marque par sa valorisation et son développement. Il s'agit d'une opération complexe alliant à la fois procédures collectives et M&A.

La prestigieuse épicerie fine française détenue depuis 2007 par Luxury Investments a connu depuis plusieurs années des difficultés liées essentiellement à des évolutions de marché qui ont transformé structurellement le secteur de la restauration de luxe. Les difficultés de trésorerie ont conduit à l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire dans le cadre de laquelle l'ampleur des investissements requis pour le développement futur de la marque ont conduit les actionnaires à une décision de cession du capital.

Un plan de continuation fort qui reposait sur une consolidation, une rénovation et une valorisation de la marque

Le repreneur autrichien Do&Co, spécialiste européen de la préparation de repas pour les compagnies aériennes et les grands événements, a tout mis en œuvre pour trouver une solution de pérennité tant au niveau identitaire, qu'économique et social. Le plan de continuation proposé repose sur une solide expertise du domaine d'activité, Do&Co étant lui-même professionnel de la restauration de luxe, et une stratégie de développement efficace qui a déjà fait ses preuves. Cette proposition repose sur les axes principaux suivants : la consolidation de la marque, la rénovation matérielle devenue nécessaire, la préservation de l’emploi, le règlement des créances et l'adossement au savoir-faire du repreneur. Le Tribunal de Commerce de Paris et l’actionnaire, Luxury Investments, ont chacun considéré que Do& Co présentait les meilleures perspectives d’avenir pour Hédiard.

Originalité et coopération maitrisées

Ce type d'opération est rare compte tenu de la complexité de l'articulation entre le calendrier de la procédure collective et celui de l'acquisition. Cette articulation a été réussie grâce à une coopération étroite avec les organes de la procédure collective.

Il fallait naturellement que l'entreprise puisse continuer à travailler pendant toute la durée de l’opération, notamment pendant les périodes de fêtes de fin d’année, ce qui a été rendu possible grâce au financement consenti par l'actionnaire pendant la période d’observation. Ceci a permis de mener à bien un processus M&A assurant la pérennité de l’entreprise via un plan de continuation incluant un changement de contrôle, plutôt qu’une cession pure et simple des actifs du groupe en plan de cession, ce qui est peu fréquent en procédure collective et témoigne de l’attrait de la marque. Par ailleurs, en prorogeant la période d’observation, le juge-commissaire a laissé le temps nécessaire pour faire aboutir le processus M&A.

Cap sur l’avenir

La décision adoptée doit beaucoup à l’actionnaire historique qui aura joué un rôle décisif tout au long de l’opération, et au repreneur qui possède une expertise et un ADN de marque qui se marient très bien avec la cible. Le modèle de Do&Co, qui s'appuie toujours sur des compétences locales, offre par ailleurs des perspectives concrètes de développement d'emploi en France.

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