Dirigé et redressé par Michel Combes depuis deux ans, Alcatel-Lucent va donc lier son avenir à Nokia. Avec le finlandais, qui a vendu ses téléphones à Microsoft, l'équipementier espère créer un champion de ce secteur pour affronter outre les américains comme Cisco, et les deux chinois Huawei et ZTE. Choix sûrement cornélien mais le dirigeant français a préféré devenir minoritaire d'un plus grand groupe renforçant ses chances d'être incontournable. D'ici peu, le nom de l'ex pépite hexagonale ne sera plus qu'un souvenir. D'aucuns bien sur le regrettent. D'autres y voient la une décision courageuse et prometteuse. Intervenant il y a peu à la tribune de la conférence "venture" de l'Afic, dont CFNEWS était partenaire, Michel Combes rappelait à quel point il croyait à la relation win-win entre start-up technologiques et grands groupes. Et si Alcatel ne pouvait le faire, faute de moyens, Nokia Corp justement le pourra. L'accord prévoit en effet la création d'un fonds doté de 100 M€, auquel s'ajoutera 20 M€ de plus chaque année destiné au milieu académique, pour irriguer l'écosystème numérique français. On y voit bien là, la patte de l'actuel P-dg, qui il y a peu associait le nom de la "vieille dame" au Partech Shaker, vitrine à Paris de l'open innovation.
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