Les temps sont durs et semblent se ressembler d'une année sur l'autre. L'an passé, après un bon 1er semestre, les IPO s'étaient arrêtées tout net. Cette année, rebelote, les introductions se déroulent bien jusqu'à l'été avec 18 opérations pour 3,2 Md€ levés mais les experts déjà sont partagés : l'automne sera plus compliqué (lire enquête ci-dessous). Aussi, malgré les belles pouliches en lice avec des stars montantes du net - Deezer et Showroomprivé - et des mastodontes solides comme Amundi ou le fleuron de la sécurité informatique, Oberthur, la fatigue gagne les rangs. Si le gérant d'1 Md€ a osé se lancer, le fondateur de la carte à puce, Oberthur, a préféré passer son tour et attendre, pour lever entre 500 et 600 M€, des jours meilleurs. Il peut se le permettre : ses résultats restant en très forte croissance. Son actionnaire depuis 2011, Advent, n'est pas non plus à quelques mois près et selon nos sources l'autre option potentielle, à savoir la cession, n'est pas à l'ordre du jour.
Aussi, si les investisseurs de marché, dits les "zinzins", fatiguent, ce n'est pas le cas des acteurs du PE et des corporate. Les deals battent leur plein avec près de 200 deals LBO - build-up inclus- à fin septembre (à découvrir dans les enquêtes du prochain magazine digital CFNews à paraître lundi prochain) et un capital-dev et innovation en plein boom. Face à cette belle énergie du mid-cap les banquiers d'affaires, on le voit, affûtent leurs armes : après Virginie Lazès partie rejoindre Transaction R, Franck Noat arrive chez N+1 Corporate Finance et Charles Andrez va diriger le mid-cap de Lazard à Paris (lire ci-dessous).
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