Un consortium comprenant Stoa soutient Equator Energy
Moins d’un an après son investissement dans l'énergéticien kényan Serengeti Energy (relire ci-dessous), le fonds d'impact tricolore Stoa s’allie au mauricien IBL Energy, filiale du groupe IBL (coté en bourse à l’île Maurice), pour acquérir une participation majoritaire dans le kényan Equator Energy ; cet opérateur solaire dédié aux entreprises commerciales et industrielles (C&I) en Afrique de l’Est fournit des systèmes de production d’EnR entièrement intégrés, qu'il s'agisse de simples systèmes reliés au réseau ou de systèmes hybrides solaire-diesel. Pour l’investisseur fondé en 2017 par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et l'Agence Française de Développement (AFD), ce troisième investissement dans le secteur du solaire C&I s’inscrit dans le cadre de sa stratégie visant à investir au moins 50 % de ses fonds en Afrique et dans des projets à « cobénéfice climat ». Les partenaires ont acquis la majorité des parts des deux actionnaires historiques de la cible, Maris et Nvision, deux investisseurs axés sur le continent africain. Fondé en 2016 à Nairobi par Sebastian Noethlichs (actuel P-dg), Equator Energy exploite l'un des portefeuilles de centrales solaires les plus importants en Afrique de l'Est, principalement au Kenya et en Ouganda, mais également au Zimbabwe, en Somalie, en Gambie et au Sud-Soudan. Il s’élève actuellement à 35 MW de capacité de production d’électricité solaire en fonctionnement et plus de 50 MW signés, avec l’ambition d’atteindre 300 MW d’ici 2030. (Pour plus de détails, lire l’article Un français dans le consortium qui illumine Equator Energy sur CFNEWS INFRA.)
Premier closing à 159 M€ pour Mirova Gigaton
La société de gestion française dédiée à l’investissement durable Mirova a obtenu 159 M€ (171 M$) pour le premier closing de son véhicule Mirova Gigaton, qui a vocation à améliorer l’accès à l’énergie en finançant des projets d’énergie durable dans des marchés émergents d’Afrique, d’Asie-Pacifique, d’Amérique latine et du Moyen-Orient. Ont participé à cette levée Natixis Private Equity, l’Agence américaine de financement du développement (U.S International Development Finance Corporation), son homologue suédoise Swedfund, ainsi que d’autres fonds de développement étatiques et des fondations. En ligne de mire : les PME des secteurs des systèmes d’énergie solaire à usage domestique, de l’agri-solaire, du solaire commercial et industriel, de la solarisation des tours télécoms, des mini-réseaux et d’autres secteurs prometteurs tels que l’e-mobilité, le stockage des batteries, les systèmes alimentaires intelligents du point de vue climatique, l’efficacité énergétique et le préfinancement des crédits carbone. Le véhicule co-dirigé par Audrey Desiderato et Ryan Levinson depuis Nairobi revendique d’ores et déjà un pipeline d’investissement sous forme de dettes et financements mixtes dans plus de trente pays. Il entend mobiliser à terme une enveloppe totale de 466 M€ (500 M$) et prévoit de déployer 1,18 Md€ (1,2 Md$). (Pour plus de détails, lire l’article Premier closing pour Mirova Gigaton sur CFNEWS INFRA.)
Gaia Energy Impact Fund II éclot
Fruit d’un partenariat entre Capital Croissance, Schneider Electric, Capelan, Investisseurs & Partenaires (I&P) et Gaia Impact, Gaia Energy Impact Fund II (GEIF II) vient d'être officiellement lancé. Le véhicule géré par Capital Croissance et conseillé par Gaia Impact se présente comme un fonds de capital-risque à impact environnemental et social, répondant aux directives de l’article 9 de la réglementation SFDR, et se spécialisant dans la décarbonation et l’accès à l’énergie en Afrique. Visant une taille finale de 80 M€, il a déjà bénéficié des engagements de Schneider Electric et du family office Capelan (15 M€ chacun). I&P fournira une assistance technique à l’équipe Gaia Impact, ainsi que son expertise sur les différents pays du continent. GEIF prendra des tickets de 500 K€ à 5 M€ dans une vingtaine d’entreprises en phase d’amorçage, de série A et de série B, opérant en Afrique (et pour 15 % maximum dans d’autres pays émergents), dans les secteurs de l’accès de l’énergie, de l’usage productif de l’énergie, de la mobilité électrique, des nouvelles énergies et des technologies habilitantes. Son ambition : apporter de l’énergie à quatre millions de personnes, créer vingt mille emplois tout en évitant quatre millions de tonnes de CO2. Capital Croissance table sur un premier closing de 40 M€ courant 2023. Son prédécesseur, Gaia Impact Fund I, avait été créé en 2017 par Hélène Demaegdt (présidente fondatrice de Gaia Impact), dans l’optique de catalyser l’investissement privé dans le secteur de l’énergie, avec un focus sur le continent africain, particulièrement touché par le réchauffement climatique.
Accès à l’énergie : Engie s'associe à CarbonClear
Par l’intermédiaire de ses filiales Engie Energy Access (l'un des principaux fournisseurs de services hors réseau en Afrique) et Engie Global Energy Management & Sales (GEMS, sa division de gestion et de vente d'énergie), le groupe tricolore coté aux 93,9 Md€ de chiffre d’affaires se rapproche de CarbonClear, une société danoise de certification de compensation carbone basée sur le recours aux nouvelles technologies numériques, pour contribuer à financer le défi de l’accès à l’énergie sur le continent. L’objectif fixé est d’accélérer l’utilisation des financements pour le climat par le secteur de l’accès à l’électricité hors réseau en Afrique subsaharienne grâce à l’émission et à la vente de crédits carbone reposant sur l’utilisation de solutions numériques.
Et aussi...
Nouvelle étape dans le développement de la première centrale électrique à hydrogène vert de forte puissance au Zimbabwe : le pionnier français de ce marché HDF Energy vient de signer un accord de fourniture en électricité avec ZETDC, la compagnie nationale locale.