57 M€ pour des projets à impact dans les pays en développement
Le Fonds d’Équipement des Nations Unies (FENU) et Bamboo Capital Partners, une société d’investissement à impact basée au Luxembourg, ont récemment lancé (en marge du Forum Finance for Development à New York) l’initiative Bamboo-Fenu pour les pays les moins avancés (BUILD). Ce véhicule de 57 M€ (60 M$) investira dans les projets à impact porté par des PME dans les pays en développement, dont une majeure partie en Afrique. Il vise à attirer des financements de croissance concessionnels, semi-commerciaux et commerciaux vers des entreprises en phase de démarrage, notamment dans les secteurs de l’agriculture, des énergies renouvelables et de l’inclusion financière, afin de progresser en matière d’objectifs de développement (ODD). Au moins six institutions du développement se sont déjà engagées : Affaires mondiales Canada, (l’institution du commerce extérieur du gouvernement canadien), le Fonds nordique de développement (FND), la Société américaine de financement du développement (DFC), l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (Sida), l’Agence norvégienne de coopération au développement (Norad) et son homologue luxembourgeois.
Catalyst PE : 1er closing pour son fonds d'impact égyptien de 49 M€
Catalyst Private Equity (CPE), branche d’investissement du groupe égyptien Catalyst Partners Holding (25 M€ d’actifs sous gestion) a lancé récemment un véhicule d’impact d’une taille cible de 49 M€ (1 MdEGP) ciblant des PME égyptiennes et moyen-orientales. Se présentant comme « le premier fonds d'investissement d'impact à capital fixe en Égypte et au Moyen-Orient » ), il a déjà bouclé un premier closing à 22 M€ (450 MEGP) auprès de sociétés d’assurance égyptiennes, de banques commerciales ainsi que de family offices. En avril 2021, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et Catalyst Private Equity avait signé un accord destiné à encourager des investissements qui génèrent un impact social et environnemental, tout en assurant un rendement financier aux investisseurs.
Adenia Partners en pourparlers avec la BEI
La firme de capital-investissement mauricienne Adenia Partners, axée sur l’Afrique, devrait obtenir 38 M€ (40 M$) de la Banque Européenne d'Investissement (BEI) au profit de son cinquième véhicule africain (Adenia Capital V). Encore en cours de négociations, cet apport viendrait compléter l’engagement de 38 M€ (40 M$) du DFC américain, en mars dernier. Visant une taille finale de 379 M€ (400 M$), Adenia Capital pourrait réaliser prochainement un premier closing à 128 M€ (135 M$) si les pourparlers avec d’autres investisseurs institutionnels aboutissaient. Revendiquant un portefeuille actuel de dix-sept entreprises actives, elle prend des tickets d'investissement entre 10 et 70 M€, tout en permettant à ses investisseurs de contribuer au financement du développement durable.
Partech Africa : un (gros) 2ème véhicule en cours de levée
Trois ans après le closing final de Partech Africa 1 à 125 M€, le géant du capital-investissement est en train de lever son deuxième véhicule de capital-risque africain, qui entend collecter au moins le double du premier. Parmi les potentiels investisseurs figurent des soutiens de Partech Africa 1, dont la Société Financière Internationale (SFI ou IFC), une organisation du Groupe de la Banque mondiale consacrée au secteur privé, la Banque Européenne d’Investissement (BEI), le fonds Averroès créé par Bpifrance, Orange Ventures et le conglomérat malgache Axian (présent dans l’immobilier, les télécoms, les services financiers et l’énergie). Lancé en janvier 2018 et co-dirigé depuis lors par Tidjane Dème et Cyril Collon, le VC finance les start-up qui exercent leur activité principale en Afrique et dont les besoins en matière d’investissement initial se situent entre 500 K€ et 5 M€.
I&P : un futur véhicule dédié à la Guinée
Le fonds tricolore à impact Investisseurs & Partenaires (I&P), dédié au continent africain, prévoit d’ici fin 2023 de structurer un nouveau véhicule qui ciblera spécifiquement les PME et start-up à fort potentiel en Guinée. Le projet s’inscrit dans le cadre de l’exécution de son programme IPDEV 2 consistant à incuber et lancer dix fonds africains dans dix pays, au cours des prochaines années ; cinq sont déjà opérationnels à l’heure actuelle, et deux autres sont en cours de closing. La nouvelle entité pourra tirer profit des synergies avec d'autres acteurs déjà présents sur ce marché (incubateurs, banques et autres financeurs) pour « proposer une offre spécifique et différente ». Elle injectera, en capital et en prêts, et toujours en minoritaire, des montants compris entre 50 et 500 M€.
Une taille cible moindre pour « Cathay AfricInvest Innovation »
D’après l’Agence Ecofin, les fonds AfricInvest et Cathay Innovation ont réduit de 26 % la valeur cible de leur véhicule commun de capital-risque destiné au financement des innovations en Afrique. En rejoignant les investisseurs existants en avril dernier, avec un apport de 9,8 M€ (dont 7 M€ en fonds propres et 2,8 M€ sur un fonds fourni par l'Union Européenne), la Banque Africaine de Développement (BAD) a précisé que cet investissement aiderait le véhicule « à atteindre son objectif visant à mobiliser 110 M€ pour investir dans plus de 20 entreprises en phase de démarrage en Afrique subsaharienne ». Or, lors de son lancement en avril 2019, les deux partenaires envisageaient un closing final à 150 M€. En novembre 2019 déjà, Proparco citait une taille cible de 120 M€, donc déjà en deçà du montant initial. Même si le réajustement à la baisse de la valeur cible du véhicule est confirmé, celui-ci demeurera le plus important fonds destiné au financement de l'innovation en Afrique, après le Norsken22 Africa Tech Growth Fund, qui souhaite récolter 175 M€ (200 M$) et a déjà bouclé un closing à 96 M€ (110 M$) en janvier dernier.
Afrique de l'Ouest : près de 10 M€ supplémentaires pour Uhuru Growth Fund I
Le véhicule de private equity multisectoriel américain Uhuru Growth Fund I, qui cible des entreprises à fort potentiel de croissance en Afrique de l’Ouest, notamment au Ghana, au Nigeria en Côte d'Ivoire, obtient 9,5 M€ (10 M$) supplémentaires auprès du fonds new-yorkais Kuramo Capital. Ce dernier avait déjà participé au premier closing à 93 M€ (113 M$) un an plus tôt, destiné à soutenir la relance post-pandémie des entreprises locales, et à stimuler le commerce à travers le continent. Lors de son lancement en mars 2019, le véhicule souhaitait lever à terme 177 M€ (200 M$).
Rali_cap : un nouveau véhicule dédié aux fintech B2b et API
Rali_cap, un VC fondé en 2020 à San Francisco, réalise le premier closing à 19 M€ (20 M$) d’un véhicule d’une taille cible de 28 M€ (30 M€) qui investira dans les fintech B2B et axées sur les API en Afrique et dans d’autres marchés émergents. Parmi les investisseurs ayant participé figurent Bain, Breyer, Better Tomorrow, Lateral, Propel, Infinity, Amador, et Ground Squirrel, ainsi que d’autres LP’s, deux des plus grands fonds mondiaux multi-stage, l'une des principales banques d'investissement fintech et l'un des principaux fonds mondiaux d'inclusion financière.
Création d'un fonds souverain pour la Namibie
Après de récentes découvertes de pétrole et d’hydrogène vert, la Namibie a lancé la semaine dernière un fonds souverain doté d’un capital initial de près de 18 M€ (300 M$NAD) afin de gérer les revenus générés par l’exploitation de ses ressources naturelles, tout en prémunissant contre les instabilités des marchés internationaux. Baptisé « Welwitschia Sovereign Wealth Fund », le nouveau mécanisme permettra de mieux répartir les bénéfices engendrés à long terme par ces revenus entre les diverses couches de la population. Au cours des dernières années, plusieurs pays africains tels que le Sénégal, le Nigeria ou le Mozambique ont précédé la Namibie dans la création de fonds souverains.