17 IPS pour seulement 1,1 Md$ récoltés et 16 retraits de cote. Les offres publiques n’ont guère fait mieux. L’environnement morose a engendré moult annulations et reports.
Le millésime boursier 2018 n’a pas été de très bonne facture. En effet, l’environnement géopolitique et macroéconomique marqué par la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, le contexte de Brexit, et la remontée des taux d’intérêts, a ancré une forte volatilité. Cela a, notamment, impacté les volumes d’introductions en bourse. Selon l’étude EY Global IPO Trends publiée l’an dernier, 1 359 nouvelles sociétés se sont cotées dans le monde pour un montant levé de 204,8 Md$, représentant une hausse de 6 % mais une baisse de 21 % en volume. La zone Asie-Pacifique parvient à tirer son épingle du jeu avec 49 % du nombre total d’IPO, 48 % du montant total levé. Softbank Corp, filiale de télécoms mobiles du géant japonais SoftBank Group reçoit la palme de la plus importante levée de fonds à l’issue d’une IPO. Elle a réuni, environ, 20,3 Md€ à la bourse de Tokyo en décembre dernier. Mais c’est Hong-Kong qui a été la place la plus active avec 194 IPO réalisées (lire l’encadré page 39).
Dans l’Hexagone, Euronext et Euronext Growth ont réussi à attirer, en 2018, 17 nouvelles sociétés avec à la clé une augmentation de capital selon les données récoltées par CFNEWS. Leur nombre a augmenté par rapport à l’an dernier où seules 14 se sont cotées. « Malgré un nombre d’opérations en hausse, l’environnement de marché peu favorable a diminué le nombre de fenêtres propices aux introductions en bourse. Cela s’est surtout ressenti au second semestre », indique Eric Forest, Head of Listing France et P-dg d’Enternext, la place de marché des PME-ETI.